Salut, je m’appelle Cloé Germain, j’ai 24 ans et j’ai sauté deux fois dans le vide cette année. Une fois avec un parachute et l’autre fois quand j’ai décidé de partir faire un stage de six mois, en coopération internationale pour aider des enfants.
En parachute, le plus stressant c’est sans aucun doute de faire le premier pas et de sauter de l’avion, pour mon voyage c’était la même chose, quitter l’école, ma famille, le confort du quotidien… Pourquoi? Pour aider les autres, je me disais. Aujourd’hui, je réalise que même si aider les autres reste une de mes principales sources de motivation, la personne que j’ai le plus aidée dans ce voyage c’est moi. Chaque jour, contient son défi et les braver un à un me permet de me rendre compte de mes forces, mes faiblesses, mais avant tout cela me permet d’être fière de moi, de me réaliser, comprendre ma valeur et de changer pour le mieux… Enfin, j’espère.
Réaliser un projet de cette envergure est une magnifique expérience, cependant, je ne vous cache pas que cela peut être difficile. Je ne compte plus les moments frustrants dus au barrage de la langue, car oui je suis partie avec un espagnol plus que basique ou l’adaptation aux coutumes, à la nourriture (je dois dire que je mangerais bien une poutine de temps en temps 😉 ) etc. Et pourtant, ces inconvénients ne sont vraiment pas importants devant l’histoire incroyable de ce pays, les lieux magnifiques que j’ai vus et surtout les personnes incroyables que j’ai rencontrées qui eux tous les jours donnent de leur temps à leur communauté.
Finalement, en tant que future enseignante et en faisant un stage de coopération internationale avec L’AMIE, il m’est impossible de ne pas parler de mon expérience sur le terrain. Ici, en Bolivie, je travaille dans trois centres différents. Le Canada, qui est le centre principal qui contient la majorité des enfants et des volontaires, le Bartolina ou je retrouve les adolescents et le centre qui me tient le plus à cœur Horno K’asa. Dans ce centre, il n’y a pas d’eau courante, il n’y a pas beaucoup de livres, il n’y a pas de jouets comme au centre du Canada, cependant, il y a des enfants toujours motivés, patients, énergiques et avec un gout d’apprendre qui me fascinent. C’est en voyant ces enfants qui malgré les difficultés sont toujours souriants et motivés que je sais que j’ai fait le bon choix en réalisant ce stage et surtout que j’ai choisi la bonne carrière. Ici, je donne tout ce que j’ai et le plus merveilleux est que je reçois encore plus.
Cloé Germain