Rwanda, tout en douceur…2e partie

Cliquez sur le lien pour lire la 1ère partie de ce texte parue le 20 juin dernier:

https://aideinternationalealenfance.wordpress.com/2017/06/20/rwanda-tout-en-douceur/

Entre nos moments de travail, nous explorons la ville, le marché aux milles couleurs et saveurs, le terrain de basket au sein de l’université, le magnifique arboretum, la piscine du groupe scolaire puis, occidentaux oblige, nous sommes aussi à l’affût de connexion internet afin de garder contact avec nos proches. La tâche s’annonce parfois périlleuse, s’il y a certainement une chose que nous allons tous apprendre de cette expérience c’est bien la patience !

Les paysages sont magnifiques et nous nous émerveillons chaque jour de ce décor. Ces explorations sont comme des bouffées d’air frais pour nous, car elles permettent de sortir de notre quotidien et des sentiers battus. Lors de nos balades, nous pouvons découvrir les multiples cultures locales : choux, manioc, riz, patates douces, haricots rouges, ce qui constitue la base de notre alimentation ici.

Nous prenons petit à petit nos repères dans nos familles, adoptant de nouvelles routines de vie et également de nouvelles habitudes culinaires. Nous échangeons souvent sur nos expériences, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Nous prenons aussi de nouvelles façons de faire comme de laver notre linge à la main, on échange sur nos façons de procéder, tant pour le lavage ou pour le rinçage. Nos doigts sortent parfois meurtris d’avoir tant frotté ! Les gestes de la vie quotidienne sont parfois aussi toute une épreuve à nos yeux : l’accès à l’eau, la douche qui se prend souvent au seau et pour les moins chanceux à l’eau froide, les toilettes qui parfois nous coupent l’envie d’y aller tout simplement… toutes ces petites épreuves nous rappellent à quel point nous sommes chanceux de vivre au Canada où nous ne nous posons pas de questions pour ces petites choses qui peuvent rendre plus difficile notre quotidien ici.

Nos liens se resserrent avec les intervenants de l’organisme, nous partageons des moments de travail, mais aussi d’autres temps plus informels en dehors de l’OPDE. Nous discutons de notre profession, des us et coutumes dans nos pays respectifs, de leurs différences et ressemblances. Ce sont de puissants échanges que nous savourons. En dehors de nos familles et des intervenants, nos conversations avec les locaux sont souvent avortées du fait de notre peu de connaissance du kinyarwanda. C’est avec beaucoup de sourires que nous répondons à leurs interrogations sans trop savoir de quoi il est question. Les enfants sont les plus communicatifs et, dès qu’ils nous voient, ils nous crient des « umuzungu, umuzungu » qui signifie « blanc ». Ils se ruent vers nous pour nous serrer la main, dire bonjour et échanger les quelques mots d’anglais qu’ils ont appris à l’école, mais nos échanges restent limités ce qui est source de frustration pour la majorité du groupe.

Avec les semaines qui passent, les premiers petits soucis de santé arrivent aussi, les uns des piqûres de moustiques, les autres divers troubles digestifs qui sont soignés au fur et à mesure. Cela affecte parfois le moral du groupe, mais renforce aussi nos liens et nos aptitudes à affronter ensemble les tracas de ce qui est devenu notre quotidien.

La mi-stage arrive à grand pas et cela va être l’occasion de briser une routine qui s’est installée peu à peu. En tout cas, il est sûr que nous allons apprécier ce moment de répit pour partager des moments en groupe tout en explorant ce pays que finalement nous connaissons à ce jour uniquement à travers notre cocon qu’est devenu Butare en ces 3 semaines de séjour ici.

Par Audrey Chabalier et Kristina Bastien

Groupe QSF 2016-2017 – OPDE-Rwanda