Afin de prévenir la malnutrition chez l’enfant, des services de nutrition sont offerts aux bénéficiaires afin de détecter précocement les types de malnutrition pour une prise en charge nutritionnelle précoce. En tant que nutritionniste du projet, je mets sur pied des ateliers de préparation de repas, des enseignements sur la nutrition, de la formation sur le suivi nutritionnel du nouveau-né et des enfants de moins de 5 ans. Pour les enfants ayant une malnutrition sévère, la supplémentation est une étape du traitement.
Voici en détail les résultats positifs pour éviter le cycle de la malnutrition.
Les enseignements nutritionnels, les ateliers culinaires et kits de supplémentation nutritionnels ont fait un impact positif sur la santé des femmes enceintes et celle de leur fœtus. Cela se remarque sur l’évolution de la santé des mères, mais surtout sur le poids à la naissance des nouveau-nés qui se maintient plus au-delà de 2,500 kg depuis le début de 2017. En ce qui concerne le suivi nutritionnel du nouveau-né, il est obligatoire de prendre les mesures anthropométriques (mesure du poids et de la taille) une fois par mois jusqu’à 6 mois. Il en va de même pour les enfants qui ont une malnutrition.
J’ai renforcé le suivi des mères enceintes, souvent anémiques par le manque de protéines suffisantes dans l’alimentation quotidienne. Les mères apprennent comment varier les aliments riches en fer (feuille d’avocat et légumes à feuilles vertes) qui sont accessibles. Pour les aliments importants et non accessibles, car trop chers (betteraves, prune du Japon, épinards), ils figurent dans le kit nutritionnel. Les mères anémiques sont invitées à chaque atelier pour préparer le jus de betterave afin d’en consommer à l’état frais. Il y a aussi un atelier culinaire spécial aux mères malades intitulé « LA PRÉPARATION DU JUS DE BETTERAVE ».
Je ne peux pas conclure sans signaler qu’il y a quelques cas de malnutrition qui sont devenus compliqués malgré la supplémentation.
Un enfant qui habite à GITEGA dont j’ai déjà parlé dans la chronique précédente pèse
5 kg à une année et 6 mois. Il est parmi nos trois enfants qui ont une malnutrition chronique sévère. Ces derniers ont reçu du lait, des biscuits protéinés et de la bouillie pour une prise en charge nutritionnelle ambulatoire. De plus, leurs mères ont bénéficié des enseignements nutritionnels sur les thèmes diversifiés en rapport avec l’alimentation. Parmi ces trois enfants, deux ont une malnutrition liée à leur état de santé alors que le troisième, sa malnutrition est liée au manque de suivi de la part de ses parents du fait que sa mère a un handicap physique majeur.
Nous continuerons à suivre ces enfants avec nos petits efforts au quotidien…
Par NDIKUMANA Spès Caritas, nutritionniste de l’APECOS
Pour lire les chroniques précédentes : https://aideinternationalealenfance.wordpress.com/category/chroniques/
Pour en apprendre plus ou soutenir ce projet qui est présentement en campagne de financement : www.amie.ca
Ce projet est financé par le gouvernement du Canada par l’entremise d’Affaires mondiales Canada.
Bonjour.Je vous remercie sur votre initiative de nous partager les Chroniques et je suis très interressé.
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