Disfrutar, descansar & compartir : Au diapason avec le mode de vie bolivien

En écrivant ces quelques mots, chacun.e de nous réalise, tant bien que mal, que nous sommes bel et bien rendu.e.s à la moitié de notre expérience en terre bolivienne. C’est étrange comment lorsque nous sommes en voyage, le temps se déforme et se remodèle; nous avons l’impression d’être arrivé.e.s il y a des lunes et en même temps, nous sentons le poids du temps qui presse contre nous et qui nous rappelle que la fin approche inévitablement. La nostalgie, la joie et le stress s’entremêlent et parfois, ce cocktail étrange d’émotions déborde et ne laisse plus grande place à la raison. À Tarija, les journées se suivent sans pour autant se ressembler; nous n’avons d’autre choix que de nous abandonner au rythme de vie bolivien qui, en toute honnêteté, nous enchante et nous désoriente en même temps.

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Notre groupe est composé de caractères forts et explosifs, ce qui laisse parfois place à des tourmentes, mais aussi à des moments merveilleux et inoubliables. Cette énergie et cette intensité se font ressentir dans tout ce que l’on fait, des plus simples discussions sur le coin d’une chaise aux moments plus sérieux où l’on travaille sur le projet. Tous ceux qui nous rencontrent la ressentent également et les commentaires ne tardent pas à arriver à nos oreilles. Les enfants sont probablement les plus sensibles à cette énergie spéciale que nous avons développée entre nous; au retour de notre voyage de mi-stage, nous reçûmes un message des plus agréables de Véronica. Les jeunes s’ennuient de nous et ont plus que hâte de nous retrouver… Il va sans dire que ce message a fait fondre nos cœurs; nous avions tout aussi hâte de les revoir et de les serrer dans nos bras. La compagnie quotidienne des enfants est certes énergivore, mais ô combien agréable et stimulante : c’est un bonheur et une joie qui se définissent dans le manque. C’est une allégresse subtile, mais profonde et sur laquelle nous ne pouvons bien souvent pas mettre de mots.

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Le projet avance rapidement et nous avons parfois l’impression de manquer de temps pour tout faire. Au moment où nous rédigeons ce billet, il nous reste bien des activités à planifier et à mettre en œuvre. Le stage est une expérience riche sous tous les points de vue, nous le comprenons davantage chaque jour. Les liens créés avec la communauté sont solides et durables, les moments passés avec les locaux et leur accueil chaleureux nous font sentir comme chez nous… Pour certain.e.s, Tarija est devenue leur nouvelle maison, leur place où ils se sentent libres et bien. Pour d’autres, un léger ennui se fait sentir, mais sans plus; nous avons tous appris à vivre le moment présent et à lâcher prise, une leçon apprise, entre autres, par le contact privilégié que nous avons développé avec les enfants. Nous puisons notre motivation dans les contacts humains que nous créons; c’est l’expérience interculturelle à son meilleur! Après un mois dans notre communauté, l’aisance s’est installée et nous nous attachons à notre entourage. Ce qui nous énervait au début nous enchante à présent. Au retour de notre voyage de mi-stage, nous avions tous hâte d’arriver à la maison, dans nos familles. Le fait de descansar toute une fin de semaine en famille ne nous dérange plus, de s’asseoir et de charlar avec notre maman en prenant un técito au soleil nous fait du bien et nous réconforte.

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Malgré les petites anicroches rencontrées, les ajustements que nous avons dû faire et les problèmes de santé qui n’en finissent plus, notre groupe semble bien se porter et le projet tout autant. Un stage Québec Sans Frontières peut être bien exigeant sur plusieurs plans, mais avec un peu de confiance en nos capacités et en celles des autres, nous arrivons à bâtir des belles choses dont nous serons certainement fier.e.s plus tard. La mi-stage pour nous a été synonyme de bons temps, mais aussi d’une pause bien nécessaire et méritée. Le séjour dans le Salar d’Uyuni nous a permis de nous rendre compte de la chance que nous avions de passer deux mois et demi en Bolivie. Notre séjour s’est terminé à l’aube d’un beau dimanche encore étoilé où nous nous sommes réveillé.e.s pour admirer le lever du soleil en plein milieu du plus grand désert de sel au monde… Merci la vie!!!

El grupo de los alpacas – Paula, Melinda, Sonia, Alizée, Antoine, Jade, Julie et Dina – Groupe QSF 2017-2018, Tarija, Bolivie

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