Témoignage d’un stagiaire SIJA

vuedehautTu m’aurais dit il y a un an : « Elie-John, mets ta vie montréalaise sur pause pour 4 mois », et je t’aurais répondu : « Tu es malade ! »  Tu m’aurais répondu que cela changerait ma vie. J’aurais alors été intrigué, mais jamais je ne t’aurais cru.

Les plus belles expériences sont souvent celles que l’on fait les yeux fermés, comme un saut dans le vide. En effet, c’est bel et bien un saut dans le vide puisqu’on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve. On ne sait guère quand on sera prêt.e.s. La seule manière de le savoir, c’est de l’essayer. Jamais je n’aurais cru pouvoir me faire des ami.e.s pour la vie, autant dans mon groupe qu’avec les volontaires de la fondation dans mon pays d’accueil.

rires

L’expérience d’un stage international pour jeunes autochtones (SIJA) avec L’AMIE (possible grâce à Affaires mondiales Canada) est une façon de vivre une expérience de coopération internationale. On est emmené.e.s à faire des ateliers de partage culturel d’une communauté autochtone à une autre. J’avais beaucoup à apprendre de la culture bolivienne, mais aussi de la mienne. Je crois que la meilleure façon de connaître une culture n’est pas seulement de l’observer, mais bien d’y vivre tous les jours.

_DSC1016Ce que je veux dire par y vivre tous les jours, c’est que dans un stage SIJA, on vit avec une famille d’accueil qui nous considère comme un frère ou un fils. Le lien est nourri par le non-dit, par les sourires quelque peu maladroits, les mots qu’on a de la difficulté à prononcer etc. Cela m’a pris environ trois jours pour me sentir comme à la maison. J’étais malade durant ma rencontre avec ma famille bolivienne. Je me souviens d’avoir dormi toute la journée et que ma mère d’accueil m’apportait du thé pour que je me sente mieux. Les premiers temps, je ne parlais pas la langue latine et encore moins le quechua (la langue autochtone de ma famille). Au début, il m’était difficile de différencier les langues parce qu’ils parlaient principalement quechua, mais avec les cours d’espagnol que je suivais et en baignant dans un environnement hispanophone, j’ai rapidement appris la langue.

Plusieurs anecdotes ont marqué ma mémoire dans mon parcours comme la fois où une tempête de grêle/pluie nous a pris.es au dépourvu ; j’étais trempé jusqu’à mes chaussettes ! Il y a aussi la rue des chiens qui est un lieu marquant parce qu’il est interdit d’y passer après 21 h, comme la forêt dans Harry Potter. Les chiens dominaient la place.

_DSC1549Les enfants que l’on aide à faire leurs devoirs sont des petits garnements qu’on finit par adorer. Ils nous appellent « profé ». Ils courraient pour nous accueillir chaque jour! Je crois que leur énergie est la chose qui me manque le plus depuis mon retour. Jouer avec les enfants est toujours si amusant ! C’est un peu comme retomber en enfance l’espace d’un instant. Un instant qui dure 4 mois. 4 mois qui passent en un instant. Un instant qui dure le moment d’un clin d’œil, mais qui demeure un souvenir inoubliable.

Témoignage et photos : Élie-John Joseph, stagiaire SIJA 2018, Winay, Bolivie

 

Pour plus d’information sur les stages internationaux pour jeunes autochtones (SIJA) avec L’AMIE, possibles grâce à Affaires Mondiales Canada (AMC), visitez : http://bit.ly/2ZLi0lV

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