(Une petite discussion sur la vie, assis sur la tour d’eau pendant que celle-ci se remplie)
Lors de mon départ pour le Honduras, je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec mon mandat ici au Hogar Diamante; un hébergement pour jeunes garçons de la rue.
Aussitôt débarqué de l’avion, je me dirigeais vers le centre pour y vivre pendant 6 mois. Quand je dis y vivre, c’est vraiment y vivre, 24 heures par jour et 7 jours semaine entouré d’enfants et d’adolescents qui courent et jouent un peu partout. Je ne cacherais pas que cela a été difficile au début de rester ici quand, dans ma vie personnelle, j’ai une grande indépendance.
Malgré cette difficulté et celle de la langue espagnole, ils m’ont accueilli à grands bras ouverts en me posant tout plein de questions, en me présentant à plein de monde et en me faisant participer à leurs ateliers éducatifs.
C’est au cours des premières semaines que mon mandat c’est défini de plus en plus. Il faut dire qu’en plus de la barrière de la langue, il y avait un mode de fonctionnement différent de ma réalité de travailleur de rue (service social) à Alma au Québec.
Depuis que je suis ici, je passe de merveilleux moments avec ceux-ci en partageant nos histoires tristes comme des plus joyeuses. L’humour et la taquinerie est beaucoup utilisés entre nous, particulièrement avec ma barbe. Après quelques jours, ils voulaient tous me la couper et les idées de quoi en faire ne cessent d’évoluer !!!
Comme par exemple :
- « On va te couper la barbe pour te faire des cheveux !!!»
- « On pourrait faire un balai avec ta barbe !!!»
- « On va faire du spaghetti avec ta barbe !!!» (HEEEE OK juste si c’est toi qui le manges)
Je suis rendu avec le petit surnom de ‘’Barba de chivo’’ ce qui signifie barbe de bouc. J’essaie tant bien que mal de reproduire le bruit de la chèvre, mais sans résultats concrets…
Si ce n’est pas de la barbe, ils aiment bien me taquiner, autant les jeunes que les intervenants. Ne vous inquiétez pas, je leur rends à mon tour !!!
Le quotidien du Hogar est paisible dans la vallée d’Amarateca. Je me réveille chaque matin avec un magnifique levé de soleil sur la vallée, tout en entendant les enfants se préparer pour l’école.
Que dire le plus, le Honduras c’est :
- un pays rempli de richesses naturelles par ses montagnes, ses vallées, ses cascades, ses plages et sa grande verdure.
- des gens qui te disent «Buenas» quand tu les croises dans les rues.
- des gens qui te posent des questions sur ce que tu fais ici (je suis facile à reconnaitre avec ma grosse barbe et mes piercings).
- un pays où le temps ne presse pas
- des gens souriants et qui aiment bien rire.
- une place où tu bois ton café bien sucré.
Pour moi le Honduras c’est le Hogar Diamente.
Le Hogar c’est un endroit :
- apaisant et en même temps où il y a de l’action toute la journée.
- où tu peux y rencontrer des personnes avec mille et une histoires
- où tu peux manger le meilleur pain du pays cuisiné par les jeunes.
- où tu peux recevoir des «Free hugs!» sans même le demander.
- où les parties de soccer se font une après l’autre.
- où les couchers et levers de soleil sont magnifiques.
- où les aînés aident les plus jeunes.
- où on peut entendre rire à gauche et à droite, et parfois en même temps.
Mais le plus important, c’est un endroit où tu partages ta vie avec une grande famille composée de 36 adolescents et enfants, qui se considèrent tous comme des frères !!!
Julien Proulx, stagiaire PSIJ 2019 en tant qu’agent en intervention sociale (réinsertion sociale) Hogar Diamante, Honduras.
(Un magnifique coucher de soleil perçu lors d’une marche au fond du champ !)
( Ma vue à chaque matin de la vallée paisible.)
Ces stages sont possibles grâce au financement d’Affaires mondiales Canada. Pour consulter les offres de stage de L’AMIE, cliquez ici.