La tournée de supervision

Dans le but d’améliorer la qualité de soins de santé des mères et des enfants et de promouvoir les droits de la santé sexuelle et génésique des mères et des nouveau-nés, une supervision formative a été réalisée dans trois structures de soins dans le cadre du projet SMNE exécuté par L’APECOS Burundi en collaboration avec L’AMIE sous le financement du gouvernement canadien. Cette supervision s’est effectuée du 20 au 22 novembre 2019 dans les structures suivantes : Clinique Prince Louis Rwagasore, Hôpital Notre Dame la Miséricorde de Musaga et Hôpital KABEZI. Différents éléments ont été évalués : les connaissances, les compétences, la satisfaction des patients, les dossiers des patients, l’environnement physique et l’infrastructure, le matériel et les équipements et les données sur la santé maternelle et infantile. Ce sont les prestataires ayant bénéficié des formations continues en SONU (soins obstétricaux et néonataux d’urgence) qui ont été évalués. En plus, un accent particulier a été mis sur l’acquisition des connaissances par les prestataires de la prise en charge des principales causes de la mortalité maternelle et néonatale.

Pour l’évaluation des connaissances, il y avait un questionnaire préétabli à l’intention des prestataires à évaluer. Il en est de même pour l’évaluation des compétences.

L’usage des mannequins pour évaluer les compétences a constitué le matériel didactique. Pour les autres aspects d’évaluations, des fiches contenant des éléments à inspecter étaient disponibles. Il s’agissait des éléments cotés sur les points.

Résultats de la visite de supervision :

  • Les connaissances des professionnels de santé étaient satisfaisantes. Cependant, pour ce qui est des compétences, il s’est avéré que les professionnels de santé de 2 hôpitaux (l’HNDM et de la CPLR) avaient davantage besoin de mise à jour, chose qui a été faite.
  • L’évaluation de la satisfaction des patientes, qui était principalement axée sur les droits de la santé sexuelle et génésique, reste un défi à relever dans tous les hôpitaux visités, car cette notion n’est pas encore développée. Toutefois, certaines informations en rapport avec ces notions ont été révélées aux patientes visitées sous la coordination des responsables des services de la maternité ou directeurs de l’hôpital. Les patientes visitées ont bien expliqué leurs sentiments de satisfaction d’une part et d’insatisfaction d’autre part. Certaines patientes révèlent que souvent les prestataires ne leur donnent pas assez d’information en rapport avec leur état de santé, ce qui amène certaines insatisfactions. D’autres ne sont pas réconfortés suffisamment en cas de perte d’enfant, par manque de psychologues aux services des patientes dans les hôpitaux. Pour contribuer à l’amélioration, un message d’information a été donné aux responsables de service qui était sur place lors de la visite afin de renforcer l’information, l’éducation, la communication entre la patiente et le ou la prestataire. Ils nous ont assuré que les personnes formées assureront des formations aux collègues dans le but de contribuer à diminuer les soucis des patientes et d’améliorer la qualité des services offerts.
  • Le bon remplissage des dossiers facilite un bon suivi des patientes (par exemple, remplir les paramètres vitaux à l’entrée et au cours du suivi, remplir le partogramme chez une femme en travail), car on peut agir en regardant l’évolution. Lors de la visite, on a constaté que les dossiers des patientes étaient remplis de façon satisfaisante, mais il y avait des omissions d’informations. Pour ce manquement, on a partagé l’information avec les représentants des centres pour arriver à améliorer certaines choses.
  • Pour la révision des registres, parmi les trois centres visités, deux utilisent cette méthode pour l’enregistrement tandis qu’un autre (CPLR) utilise des machines dans tous les services. Cependant, dans les centres où on utilise des registres, c’est seulement dans la salle d’accouchement qu’il y en a un. Le constat est qu’il n’y a pas de registre réservé aux infections du post-partum. Cela est donc un point à améliorer.
  • Pour les autres aspects d’évaluation, entre autres l’environnement physique et infrastructure, matériel et équipement, l’évaluation était satisfaisante de manière générale, mais il y a des choses à mettre en place. Par exemple, il faut rendre disponible la ventouse ou forceps dans la salle d’accouchement ou aide-mémoire dans la salle de soins (permettant aux prestataires de suivre une patiente).

En conclusion, la tournée de supervision a été bénéfique pour les prestataires évalués (car formative) ainsi qu’à la structure et, par conséquent, pour les bénéficiaires qui recevront des soins de qualité.

Écrit par Dr NDIKUMANA Viola et BANTEGEYEKO Denise

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* Vous avez une minute? Nous aimerions avoir votre avis après déjà trois ans de la réalisation de ce projet terrain. Aidez-nous à nous améliorer en remplissant ce court sondage de quatre questions : Sondage d’évaluation des chroniques

Pour lire les chroniques précédentes :
https://aideinternationalealenfance.wordpress.com/category/chroniques/ 

 

Pour en apprendre plus ou soutenir ce projet qui est présentement en campagne de financement : www.amie.ca

campagne financementCe projet est financé par le gouvernement du Canada par l’entremise d’Affaires mondiales Canada.


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