Visiter la Bolivie faisait partie d’un de mes rêves depuis longtemps. Je n’avais pas de raison particulière de vouloir venir. Ce pays, cette culture et ces montagnes m’attiraient tout simplement.
Être enseignante était aussi un de mes rêves et je viens de le réaliser. Ainsi, le fait de pouvoir enseigner ici ne pouvait être qu’un parfait ensemble.
Ça fait seulement un mois que je suis ici, mais j’ai déjà de nombreux souvenirs inoubliables. C’était mon premier mois en Bolivie et c’était aussi le mois le plus festif de l’année grâce au carnaval! Pendant presque trois semaines, il y a eu des événements presque à tous les jours, certains jours ont été plus intenses que d’autres, mais il y a toujours eu quelque chose à fêter quelque part. On a même fait partie d’une sororité avec laquelle on a pratiqué les danses typiques de la ville pendant trois semaines. On a ensuite dansé pour la parade des « comadres », qui est une des fêtes les plus intenses de la ville. C’était un événement important qui célébrait les femmes et l’amitié entre elles. Ce fut une expérience unique et très forte en échange culturel, je m’en souviendrai toute ma vie!
Tarija en un mot?
J’ai demandé à plusieurs personnes non locales comment elles pouvaient décrire cette ville en un mot et j’ai eu des réponses très diverses: tranquille, chaleureuse, Andalousie bolivienne, soleil, colorée, paisible et joyeuse. Cette ville a donc le charme de faire vivre une expérience tout à fait différente à chacun. Pour ma part, je dirais « généreuse ». Partout où est-ce qu’on va, les gens nous parlent, nous aident et nous invitent à visiter les plus beaux coins de la ville, et ce, sans même que l’on leur demande. D’une manière ou d’une autre, Tarija trouve le moyen personnalisé de te donner et de te combler avec ses couleurs, sa chaleur, sa tranquillité, mais aussi avec sa vivacité, sa festivité et sa richesse en culture. Les « chapacos » qui est le terme utilisé pour les habitants de la ville, sont plus que fiers de leur culture et ils la partagent avec cœur.
Toutefois, je ne nierais pas que les chocs culturels sont très présents et presque quotidiens. Par exemple, me faire arrêter pour prendre une photo avec moi ou bien me faire demander par le chauffeur de descendre du bus avant mon arrêt, car il veut aller manger! Ces chocs font partie de l’aventure et c’est aussi ce dont j’avais besoin : être dépaysée ! Ici on retrouve une liberté de vivre que je n’ai vu nulle part ailleurs. En bref, les chapacos nous ont accepté, accueilli et même remercié d’être ici avec eux.
Le mandat de stage
Accompagnée de Sama et Ariane, je travaille dans un centre d’appui pédagogique et psychologique pour enfants. Ce centre est situé dans un quartier à trente minutes de bus de la ville. Ce trente minutes est très court, mais il a le temps de nous emmener dans une toute autre réalité. Une réalité où notre aide, aussi petite qu’elle soit pendant les premières semaines, est déjà grandement appréciée. Des liens sont déjà fortement créés et je me demande souvent comment je vais pouvoir dire au revoir aux enfants dans cinq mois. Ceux-ci sont autant généreux en nous partageant leur simple joie de vivre, leur affection et même parfois, leurs modestes collations. Un des moments les plus forts pour moi a été quand on a tout simplement apporté un ballon de soccer et qu’ils ont joué ensemble. Avec ou sans souliers, filles et garçons, plus jeunes et plus vieux, tous les sourires des enfants étaient visibles à des mètres de distance et ça me comblait le cœur.
En un mois, je suis déjà convaincue que ça va être une des plus belles et enrichissantes expériences de ma vie. J’étais venue ici dans un but de donner tout ce que je pouvais et je vais le faire, mais me voilà en train de recevoir, et ce, de plus en plus chaque jour.
Voici quelques photos, la première est une photo de moi avec deux enfants très affectueux du centre, Luana et Juan-David. La deuxième un moment capté lors de la première partie de soccer des enfants. La dernière est une des nombreuses journées festives du carnaval de Tarija.
Donatella Perpetuini – stagiaire PSIJ 2020 en Bolivie à titre d’agente en appui scolaire au primaire.
Ces stages sont possibles grâce au financement d’Affaires mondiales Canada. Pour consulter les offres de stage de L’AMIE, cliquez ici.