Des motos et des truelles pour l’autonomisation des jeunes filles de Byuka bakobwa!*

La pandémie liée à la COVID-19 n’aura retardé le démarrage des cours de formation professionnelle que d’un mois. En effet, le 5 septembre dernier, 60 jeunes Rwandaises survivantes de violences basées sur le genre (VBG) ont entamé leur formation qualifiante pour un métier offrant un niveau de vie décent : le carrelage et le transport par moto. Ces métiers traditionnellement masculins leur seront enseignés pendant cinq mois.

Mais la pandémie a tout de même donné du fil à retordre au Centre Marembo, notre partenaire rwandais, pendant les préparatifs. La propagation du virus a repris de plus belle pendant l’été, ralentissant ainsi les services publics et les activités commerciales dans plusieurs districts, dont celui de la ville de Kigali, lieu de déroulement du projet, jusqu’à entraîner un confinement complet pendant deux semaines. C’est pour cette raison, que le recrutement des enseignant.e.s et des mentores, de même que l’acquisition du matériel et des uniformes ont en partie été retardés, puis précipités lors de la reprise des activités.

Le premier jour de formation venu, les locaux et le personnel étaient enfin prêts pour accueillir les deux cohortes. Nicolette Nsabimana, la directrice générale du Centre Marembo, qualifie les premiers moments de touchants : « tout le monde était fébrile, les jeunes filles comme les enseignant.e.s ».

La cohorte des élèves en carrelage, lors de la 2e semaine de cours

Les apprenantes, âgées de 16 à 25 ans, sont pour la plupart déjà mères. Aidées par le Centre Marembo, elles ont conclu des ententes pour faire garder leurs enfants par des ami.e.s ou des membres de la famille élargie. Ainsi, pendant que leurs enfants jouent en sécurité sous des regards bienveillants, les jeunes filles peuvent se consacrer au programme de formation du métier de leur choix. De 7h30 à 12h30, des séances de théorie et d’ateliers pratiques se succèdent, en alternance avec des cours de compétences complémentaires, tels que le service à la clientèle, la communication, la gestion des finances personnelles et d’entreprise, etc.

La cohorte des élèves en transport par moto, lors de la 2e semaine de cours.

Étant donné qu’une partie de l’épanouissement de ces jeunes survivantes de VBG repose sur une bonne santé physique et mentale, des plages d’exercice physique sont inscrites à l’horaire, et une intervenante psychosociale leur rend une visite hebdomadaire, tout en restant disponible en dehors de cette période. Les jeunes filles approfondissent également leurs connaissances sur les violences basées sur le genre, ainsi que sur la santé et les droits sexuels et reproductifs grâce à des ateliers spécifiques.

Tous les vendredis, les participantes se livrent à une période d’exercices ou de sport.

Vous recevrez des nouvelles des autres volets de Byuka bakobwa et de ses 60 participantes chaque mois jusqu’à sa conclusion en juin 2022. Restez à l’affût, et, en attendant, souhaitons-leur Bon succès!

Si vous désirez en savoir davantage sur les composantes de ce projet, nous vous invitons à lire l’article paru le 22 juillet 2021, Nouveau projet Byuka bakobwa pour la formation professionnelle des filles dans les métiers non traditionnels au Rwanda pour en savoir plus.

* Réveillez-vous les filles! en kinyarwanda.

-30-

Ce projet est la mise à l’essai d’une solution novatrice, développée et mise en œuvre en partenariat avec le Centre Marembo au Rwanda. Elle est financée par le Fonds pour l’innovation et la transformation (FIT). Celui-ci est un programme du Réseau de coordination des conseils rendu possible grâce au financement d’Affaires mondiales Canada.


Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s