Par Isabel Boucher, stagiaire PSIJ, agente en pédagogie pour SPV-Felana à Madagascar.
Traditionnellement, les stagiaires en coopération internationale se rendaient sur le terrain et ils ou elles pouvaient vivre la réalité du milieu de stage. Mais en raison de la pandémie, ces voyages ne sont plus possibles. Dans ce nouveau contexte, il est important d’innover afin de bien comprendre les réels besoins du partenaire et ainsi réussir son expérience de stage.

Voici donc des pistes de solutions sur ce que la ou le stagiaire peut faire pour faciliter son expérience…
Le stage à distance, c’est tout un défi, mais comme stagiaire cela nous permet de développer plusieurs compétences spécifiques( l’adaptabilité, la flexibilité, l’innovation etc.). En effet, malgré les possibles difficultés rencontrées, au niveau technique -par exemple une coupure d’internet ou une faible connexion internet, le décalage horaire ou même des problèmes de compréhension dus à la langue, il est possible d’innover pour ainsi trouver des alternatives, en collaboration avec le ou la partenaire.
Il est important de choisir les bonnes questions afin d’en apprendre davantage sur notre rôle comme stagiaire, sur le contexte du mandat, sur le fonctionnement et bien plus encore. Ensuite, il est facile d’échanger avec la ou le partenaire quand l’ouverture et la collaboration sont présentes. Sur ce point je vous conseille de prendre le temps de discuter, d’échanger, de rire, de partager des anecdotes avec le ou la partenaire. Dans une telle ambiance, il devient plus facile de comprendre les réels besoins et de mieux s’approprier le contexte dans lequel se passe notre stage, même si techniquement, physiquement nous sommes au Canada.
Durant le stage il peut arriver qu’on se pose des questions telles que: est-ce que j’ai bien compris les réels besoins? Est-ce que ces besoins sont prioritaires et essentiels? C’est normal de se les poser, ces questions! Suis-je uniquement une femme ou un homme québécois.e qui leur transmet quelques éléments? Les personnes avec qui nous travaillons ont-elles peur de me poser des questions? Croient-elles que j’ai la vérité absolue? Bref, plusieurs questions passent par notre tête étant donné la distance, car dans aucun cas, nous pouvons observer le contexte du mandat avec nos propres sens. Alors est-ce réellement la bonne compréhension qui nous est vulgarisée ou est-elle teintée par leurs choix de mots ou par nos propres perceptions?
Ces questions sont, selon moi, tout à fait légitime, car comme stagiaire, nous voulons avoir un impact positif. Il faut donc favoriser les échanges et discuter de ces questionnements avec l’équipe en planifiant, dès le départ, des rencontres fixes hebdomadaires. Aussi, il ne faut pas oublier de prendre en considération les pièges de la communication étant donné les différences culturelles. Finalement, comme stagiaire, il ne faut surtout pas s’isoler. La transparence sera votre plus grand allier.
Bref, la situation actuelle risque de ne pas disparaître aussi rapidement, nous devons nous adapter comme stagiaire cette nouvelle approche du stage virtuel qui vient avec son lot de défis et avec ses nombreuses nouvelles expériences enrichissantes.
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