
par Clement Ndayisenga, collaborateur au projet
Le 8 mars 2022, les participantes de la solution novatrice Byuka bakobwa!* ont souligné la Journée internationale des femmes en compagnie de l’organisation responsable de la mise en œuvre, le Centre Marembo, et des collaborateur.trice.s. Des mentores se sont jointes aux activités de la journée, y compris des ingénieures, pour encourager les jeunes mères à avoir des rêves en poursuivant leurs études.
Avec pour thématique «L’égalité des sexes dans la lutte contre le changement climatique», la journée s’est orientée vers la réflexion sur les façons dont les femmes et les filles mènent la charge en matière d’adaptation, d’atténuation et de réponse au changement climatique dans le monde, en particulier au Rwanda. Les femmes sont de plus en plus reconnues comme plus vulnérables aux impacts du changement climatique que les hommes, car elles constituent la majorité des pauvres du monde et sont plus dépendantes des ressources naturelles.
Cependant, malgré l’augmentation des preuves, on hésite encore à établir les liens entre le genre, l’égalité sociale et le changement climatique. Dans le même temps, les progrès réalisés vers un monde plus égalitaire sont entravés par des crises multiples, imbriquées et aggravantes, quelle que soit la crise, quel que soit le conflit au climat, les femmes et les filles sont les premières et les plus touchées.

Sans l’égalité des sexes aujourd’hui, un avenir durable et égalitaire reste hors de notre portée. Les crises accélérées du changement climatique et de la dégradation de l’environnement compromettent de manière disproportionnée les droits et le bien-être des femmes et des filles. Vous pouvez maintenant imaginer à quel point les mères adolescentes ont été gravement touchées.
À ces difficultés s’ajoutent les impacts de la COVID-19 sur l’accroissement des inégalités, ceux-ci alimentant la pauvreté et les violences à l’égard des femmes et des filles, et menaçant de faire reculer les progrès dans les domaines de l’emploi, de la santé et de l’éducation.

Les participantes, et plus largement les filles survivantes de violences basées sur le genre ou issues de milieu défavorisé, font face aux défis de survie. Elles ont besoin de s’intégrer à la société, non pas en tant que personnes à charge, mais en toute autonomie, en tant que contributrices au développement des familles et du pays.
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*Le titre du projet se traduit en français par « les filles, debout et réveillez-vous! ». Byuka bakobwa! est une solution innovatrice qui est testée par le Centre Marembo, partenaire de L’AMIE au Rwanda, et est financée par le Fonds pour l’innovation et la transformation. Elle offre un programme de formation professionnelle non traditionnel à 60 jeunes filles survivantes de VBG sélectionnées, à Kigali, au Rwanda, dans un cadre sécuritaire et épanouissant, un accompagnement psychosocial et de femmes mentores professionnelles et la sensibilisation du milieu autour de la question des VBG et de l’égalité entre les genres. Le résultat visé est d’améliorer les compétences professionnelles et personnelles des filles, et d’améliorer leur confiance en elles et leurs pouvoirs personnels, ce qui, au bout du compte, contribuera à leur rétablissement global.