L’autonomisation des femmes et filles passe également par l’amélioration des connaissances en matière de santé et les droits sexuels et reproductifs

Au Rwanda, les femmes sont encore aujourd’hui les plus touchées par le VIH et les autres ITS dans la population en général et ces taux augmentent drastiquement auprès des populations très vulnérables. Cet écart entre les hommes et les femmes est dû notamment à la dépendance économique des femmes vis-à-vis des hommes et à la confiance limitée des femmes dans la décision d’appliquer des méthodes de prévention du VIH (Rwanda Demographic and Health Survey 2014-15). On note également une augmentation des grossesses chez les adolescentes au cours des dix dernières années. Les causes de cette situation sont multiples, mentionnons la violence domestique, la pauvreté (GMO, 2019), l’accès limité à une éducation et à des services en matière de santé procréative (Comité des droits de l’enfant, 2020). La situation exige une réponse urgente telle que l’amélioration des connaissances et des compétences des parents et des jeunes en matière de santé sexuelle et reproductive (The state of gender equality in Rwanda, GMO, 2019).

Pour ce faire, dans le cadre du projet, les femmes et les jeunes participants au projet ont eu accès à des ateliers de formation sur la santé et les droits sexuels et reproductifs au cours des derniers mois. Des ateliers étaient offerts aux femmes seulement, d’autres avec les jeunes uniquement et, finalement, des ateliers avec les femmes et les jeunes ensemble.

Un atelier de formation sur la santé et les droits sexuels et reproductifs

Au cours des ateliers, les thèmes suivants ont été abordés : Définition de la santé sexuelle; services de santé et leurs adresses; les organes génitaux des femmes et des hommes; cycle menstruel de la femme et la crise d’adolescence et sexualité; les maladies sexuellement transmissibles et le VIH; grossesses non désirées et leur prévention; la santé sexuelle et les drogues; violences sexuelles.

Voici le témoignage d’une participante :

Je m’appelle Clémentine, j’ai 38 ans et mère de six enfants. Mon mari nous a abandonnés.

Je suis très heureuse, car j’ai appris des nouvelles connaissances sur les organes et la santé et le droit sexuels. Actuellement, je sais comment on fait l’hygiène des organes génitaux pour éviter des maladies, je sais calculer le cycle menstruel, je sais comment prévenir les grossesses non désirées. Je sais aussi les différents types de violences. J’apprécie beaucoup la façon d’avoir été formée avec nos enfants ensemble, car ça nous a réveillés et nous devons réviser la matière avec nos enfants sur la vie sexuelle. J’ai commencé à m’entretenir avec mon enfant sur les sujets de santé sexuelle.

Ce projet est possible grâce au financement d’Affaires mondiale Canada

Projet de L’AMIE-Aide internationale à l’enfance en partenariat avec l’OPDE-Rwanda