RWANDA : Réseau des Femmes casse les tabous !

À défaut d’informations sur l’éducation sexuelle, les jeunes filles sont exposées aux risques et dangers sexuels.

Le manque d’information fiable sur la Santé et Droits sexuels et reproductifs (SDSR) est un défi  pour la communauté en général, spécialement les jeunes filles  en milieu rural de moins de 18 ans qui, par conséquent sont victimes des violences sexuelles, des rapports sexuels précoces,  des grossesses prématurées, ce qui est souvent à l’origine d’autres inconvénients qui deviennent une impasse comme  les maladies sexuellement transmissibles, le VIH, la stigmatisation et le rejet de la société, l’abandon de l’école pour ne citer que ceux-là.

Comme le témoigne une jeune mère adolescente avec consentement personnel :

Je suis tombée enceinte à l’âge de 15ans. C’était le plus pénible et très difficile moment de ma vie. Je ne savais rien de la sexualité, j’étais toute innocente quand mon enseignant m’a dit que j’avais une maladie qu’on appelle la virginité ! J’ai eu peur soit disant de cette maladie alors il m’a dit qu’il allait me soigner… je ne comprenais rien jusqu’à ce qu’il m’a violé sexuellement et dommage j’ai eu une grossesse prématurée.

Jeune mère adolescente, victime de grossesse prématurée par manque d’information sur SDSR.

Pendant 7 mois, je ne savais pas que j’étais enceinte, vous vous imaginez à quel point j’étais ignorante ; quant à l’absence de mes règles, mes collègues de classe me disaient que c’était le changement du climat, car elles aussi n’avaient pas d’information.

Dans le but de répondre à l’ignorance des jeunes en ce qui concerne l’éducation sexuelle, en partenariat avec L’AMIE-Aide internationale du Canada dans le cadre du projet « Santé et Droits Sexuels et Reproductifs – Rwanda » (SDSR), le Réseau des Femmes s’est engagé pour trouver une solution plus au moins durable à ce défi en mettant en place Le Centre KARAME (je suis à ton écoute) qui permet de donner des prestations de services relatifs à la SDSR en faveur des groupes ciblés. En outre, à travers la sensibilisation et la mobilisation, le projet envisage des activités de plaidoyer pour des lois sensibles à la Sante et droits sexuels et reproductif au Rwanda.

Le centre a pour mission principale d’améliorer les conditions de santé sexuelle et reproductive chez les femmes en général et plus particulièrement chez les jeunes filles, les adolescents et les enfants dans le district de Gasabo, à Kigali.

Selon Mme Xaverine UWIMANA, la Représentante légale du Réseau des Femmes, ce projet vient renforcer les programmes de l’organisation entre autres la promotion de la Santé et Droits Sexuels et Reproductifs, la prévention des grossesses non désirées chez les adolescentes et VIH/SIDA, la lutte contre Violences Basées sur le Genre, la violence sexuelle et l’éducation de la femme à la prise de décision, etc.

Parlant des résultats attendus pour ce projet SDSR, Mme Seraphine MUKESHIMANA, la coordinatrice du projet SDSR a souligné que le projet vise à long terme une jouissance accrue des droits de la personne relative à la santé par les détenteurs des droits les plus marginalisés et les plus vulnérables, en particulier les femmes, les adolescentes et les enfants.

Précisons, pour conclure, que pour plus d’accès à l’information en ce qui concerne le projet Santé et Droits sexuels et Reproductifs, le Réseau des Femmes a mis en place une ligne téléphonique gratuite qui est 8011 et qui opère 7 jours et 24h.

-30-

Angèle UMUTONI

Chargée de communication

Le projet « Santé et Droits Sexuels et Reproductifs – Rwanda » (SDSR) est possible grâce au financement d’Affaires mondiale Canada.

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