En octobre 2019, L’AMIE en collaboration avec son partenaire local, OPDE-Rwanda, a mis en place le projet « Autonomisation des femmes au Rwanda ». Ce projet, financé par le Ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec et par des donateurs privés, intervient auprès d’une clientèle de femmes vivant seules, monoparentales ou veuves et très vulnérables. La pandémie qui a frappé en mars dernier, n’a pas épargné le Rwanda et les activités du projet, plus particulièrement, ses bénéficiaires qui sont déjà dans une situation de vulnérabilité. Durant la période du confinement, heureusement, les activités agricoles des coopératives se sont poursuivies dans le respect des mesures sanitaires. Toutefois, les femmes devaient travailler en petit groupe ce qui a eu un impact sur le rendement des récoltes. Certaines femmes avaient un travail dans les champs de leur voisin, mais ces derniers refusaient qu’elles travaillent afin de limiter la propagation du virus. De plus, d’autres activités du projet comme la formation professionnelle des jeunes a dû arrêter ce qui affecte ces jeunes qui fondent de grands espoirs sur cette formation pour leur avenir. Néanmoins, certaines activités qui ont dû être reportées reprennent ou sont sur le point de reprendre. Par exemple, la formation sur les droits des femmes et des enfants a eu lieu ce mois-ci. De plus, la formation professionnelle devrait reprendre sous peu.
Ce projet est d’autant plus pertinent dans le contexte actuel. Voici les témoignages de femmes qui ont voulu partager leur histoire :

«J’ai 58 ans et je suis mère de 3 enfants. Je remercie L’Amie Canada qui en passant par l’OPDE nous a formées en santé reproductive, car moi et mes enfants étions sous informés en la matière alors que nous avions besoin de connaissances» – Angeline

« J’ai 41 ans et je suis mère de 5 enfants. Je remercie le projet autonomisation des femmes qui m’a réuni avec les autres, car j’étais très solitaire. Après la formation en gestion, nous avons immédiatement mis en pratique les leçons acquises en nous achetant un champ où nous venons de récolter du maïs et des haricots.
En cette période de difficulté causée par la pandémie, heureusement que l’OPDE continue à nous soutenir en nous accompagnant afin que les femmes et nos enfants ne tombent pas en vagabondage à cause du chômage. Encore une fois Merci! » – Elizabeth

« J’ai 51 ans et je suis mère de 4 enfants. Je remercie l’OPDE qui nous a aidés, moi et mes collègues. Nous, femmes cheffes de famille, avons beaucoup de problèmes surtout pour l’avenir de notre famille. L’OPDE m’a personnellement aidé à approcher d’autres femmes qui ont les même soucis que moi. J’ai reçu deux formations qui ont changé beaucoup de choses en moi. Je commence à pratiquer ce que j’ai appris en gestion coopérative. Cette formation m’aide dans la coopérative, mais aussi dans ma vie de tous les jours. » – Claudine

« Je suis une mère cheffe de famille de 2 enfants, j’ai 58 ans et j’ai été très contente d’apprendre que mon nom figurait sur la liste des femmes choisies par les autorités de notre cellule à la demande de l’OPDE. C’est la première fois que je recevais un soutien. Pour le moment, avec mes activités génératrices de revenus (A.G.R) que le projet finance, je compte appliquer la comptabilité apprise en formation pour travailler et prospérer en espérant que la Covid-19 disparaitra comme elle est venue. Encore une fois, Merci l’OPDE et son bailleur de fonds. » – Marie Goreth

« J’ai 41 ans et je suis mère de 3 enfants. Je remercie l’OPDE qui nous a aidés, nous les mamans et nos enfants. Nous avons reçu les formations et nous avons été appuyées financièrement en agriculture. Nous avons pu mettre en pratique au champ tout en profitant des conseils des animatrices communautaires. Nous les femmes bénéficiaires du projet de l’OPDE, nous sommes sûres que nous pouvons changer notre situation financière.
Nous avons bénéficié des mutuelles pour nous faire soigner gratuitement, rien ne nous manque pour nous développer. Je remercie encore une fois l’OPDE et l’Amie Canada.» – Gaudence

« J’ai 57 ans et je suis mère de 2 enfants. Je remercie l’OPDE qui a pensé aux familles vulnérables de notre cellule. Le projet autonomisation des femmes a fait beaucoup de choses pour nous.
Je partage mes soucis avec d’autres bénéficiaires surtout celles qui ont des filles en formation professionnelle. Les filles attendent avec impatience la rentrée (l’école est arrêtée depuis mars) et commencent à vouloir aller chercher du travail comme aide-ménagère à Kigali. En collaboration avec l’équipe du projet, nous continuons à les sensibiliser pour qu’elles ne partent pas. » – Consolée

« J’ai 52 ans et je suis mère de 7 enfants. Je remercie l’OPDE qui nous a réunis pour faire une coopérative. Moi, personnellement, j’ai été très contente quand le chef du village m’a appris qu’il m’a mise sur la liste des mamans qui bénéficieront du financement de l’OPDE.
Nous avons eu des formations en gestion et en santé reproductive. Après nous avoir donné le matériel nécessaire, nous avons commencé à cultiver le champ que le projet nous a acheté.» – Immaculée

« Je suis mère de 6 enfants et j’ai 65 ans. L’OPDE nous veut du bien et veut que nos enfants étudient, changent de comportement. L’OPDE pense à tous les membres de notre famille en nous payant des mutuelles de santé, il finance le démarrage de nos activités génératrices de revenus, il paie la scolarité de nos enfants pour étudier au Centre de Formation professionnelle.
Le projet nous a acheté un grand champ où nous avons planté du maïs, mais le coronavirus a perturbé toutes nos activités. La récolte a été bonne, mais pas comme elle devait l’être sans Covid-19.» – Donatille

« J’ai 48 ans et je suis mère de 5 enfants. Je remercie l’OPDE pour le financement qu’il m’a donné moi et ma famille. La situation de ma famille s’améliore de jour en jour. Nous bénéficions d’une mutuelle de santé, j’ai pu rejoindre les autres mamans pour faire une coopérative et ma fille a pu être inscrite au Centre de Formation professionnelle. Chaque bénéficiaire a reçu un financement pour démarrer une activité génératrice de revenus. » – Speciose

« J’ai 45 ans et je suis mère de 6 enfants. Avant de connaitre l’OPDE, je me demandais beaucoup de choses sur mon avenir. Il m’a suffi d’un mois de formation en gestion/ coopérative pour commencer à avoir un espoir. Nos activités d’agriculture allaient de bon train, mais le coronavirus a causé une diminution de notre rendement. N’empêche que les gens du village où nous avons le champ de maïs ont vu la différence entre l’activité individuelle et celle réalisée en groupe. Bien que la récolte ne soit pas aussi bonne que prévue, notre maïs a été plus rentable que la leur, grâce aux intrants, le fumier et l’encadrement de l’agronome. Je remercie encore une fois l’OPDE du soutien qu’il nous a donné à nous et nos enfants.» – Evelyne
Pour appuyer ce projet : www.amie.ca
Pour en savoir plus sur le projet : Cliquez-ici
