Briser le cycle de la pauvreté par le biais de l’entreprenariat

Par Patricia Godley, volontaire Nouveau Québec Sans Frontières, automne 2022.

Sarobidy est un centre de formation professionnelle pour les jeunes qui ont abandonné l’école pour diverses raisons -la principale étant le décès d’un ou des deux parents, qui entraînent des situations économiques défavorables. Ce mandat m’a attiré car je crois fortement que la solution pour briser le cycle de la pauvreté est de former des entrepreneurs et entrepreneures.

À titre de conseillère en entrepreneuriat, j’ai développé des ateliers sur l’identification des objectifs personnels et professionnels, agrémentés de citations inspirantes d’innovateurs et de leaders internationaux. Au fil des ateliers, les jeunes ont partagé leurs rêves avec moi : devenir chef pâtissier, chauffeur du président ou tout simplement être plus gentil. Ce travail est un défi quoique nécessaire tenant compte de la réalité pour cette jeunesse malgache qui est constamment bombardée de nouvelles apocalyptiques : déforestation, changement climatique et famine.

Innovation est un mot que j’ai beaucoup répété ces derniers mois. Je leur ai présenté des entrepreneurs et entrepreneures qui réagissent aux problèmes de ce monde en créant des entreprises porteuses de solutions en espérant que ces réalisations innovatrices du passé les incitent à l’optimisme. J’ai travaillé à bâtir leur confiance en leurs propres habiletés afin de surmonter tous les problèmes notamment environnementaux.

Je leur ai raconté l’histoire de ce jeune homme malgache de 22 ans, Randriamanana Heritiana Tahina Fabien et sa start-up Fiombonana. Ce jeune orphelin d’Antsirabe a gagné le premier prix du concours Anshiza récompensant les meilleurs jeunes entrepreneurs du continent africain. Il s’agit d’une entreprise solidaire et à vocation sociale qui fabrique des produits laitiers et des produits à base de fruits en utilisant uniquement des matières premières locales. Ce jeune homme, comme beaucoup de nos étudiant.e.s, a perdu sa mère peu de temps après sa naissance et n’a jamais connu son père, il a abandonné ses études à 16 ans pour travailler en tant que chercheur d’eau et vendeur dans son village. Il est autodidacte en art culinaire et se diversifie dans la transformation de fruits, de fromages et d’autres produits alimentaires. Il a réussi.

En guise de conclusion, je crois que cette  génération vit des enjeux uniques et sont constamment bombardés du piètre état du monde. La coopération internationale est une opportunité, une lueur d’espoir pour développer des formes de coopération qui augmentent nos chances non seulement de survivre mais de prospérer.

Nous devons prendre un rôle actif pour inclure une plus grande participation de la population dans l’entreprenariat et le commerce.

Nous devons voir les personnes comme étant la source du développement et non comme un fardeau de surpopulation.

Nous devons prioriser la valeur morale, humaine et pratique de chaque personne afin de donner un grand espoir au futur de l’humanité.

-30-

Le programme du nouveau #QSF est financé par le Ministère des Relations internationales

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Publié dans QSF

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