Évaluation faite en présence des bénéficiaires
En date du 20/03/2018, 138 bénéficiaires se sont rassemblé.e.s au Centre APECOS, sous l’invitation de la Coordinatrice du Projet de L’AMIE.
Comme introduction et annonce de l’objectif de cette réunion, elle leur a dit que c’est pour évaluer les activités réalisées au cours de la dernière année (d’avril 2017 à mars 2018).
Le but de cette évaluation étant d’aider le personnel à améliorer leur qualité de service afin de réaliser les objectifs du projet SMNE avec efficacité.
En effet, toutes les bénéficiaires présentes étaient contentes et se sont mises à l’œuvre.
En plein air, librement et de façon anonyme, elles ont écrit tout ce qu’elles ont vu, remarqué et vécu. Elles sont contentes d’être considérées et d’avoir un espace libre pour s’exprimer. Celles qui ne savent pas écrire ont été aidées par leurs amies. C’est la méthodologie choisie par la majorité.
Après le dépouillage par le psychologue, 90% des bénéficiaires ont commencé par le remerciement de l’initiateur et le bailleur de ce projet.
Elles sont très satisfaites surtout de la prise en charge médicale à cause de :
- La gratuité des soins aux mères, aux nouveau-nés et aux enfants. « La gratuité des consultations générales et gynécologiques nous satisfait beaucoup », nous disent les femmes. La majorité de ces femmes n’avaient jamais été à l’échographie puisqu’elles ne connaissaient pas ce service et n’avaient pas les moyens financiers. Maintenant, c’est elles qui enseignent dans leur entourage la nécessité de passer une échographie ;
- La référence dans d’autres hôpitaux en cas de nécessité ou en cas d’urgence, soit la transfusion sanguine, ou autre cas grave, etc.;
- L’écoute attentive du médecin et ses conseils lors de la consultation ;
- L’amélioration de leur santé. Les bénéficiaires expriment leur reconnaissance pour leur santé qui a été très améliorée d’une façon remarquable depuis le début du projet.
En plus de ça, elles ont évoqué que les aliments qu’elles reçoivent au centre : le lait, la bouillie, les biscuits, le riz, le haricot, les légumes, le sucre, etc. sont très utiles pour l’amélioration de leur santé et celle des enfants, autant pour se sortir rapidement de l’état de la malnutrition pour certaines que pour prévenir la malnutrition pour les autres.
Elles ont aussi exprimé leur satisfaction en faveur de la nutritionniste à cause de la formation dont elles ont bénéficié en matière d’OLO, presque inconnu au Burundi, et de la préparation d’une bonne alimentation équilibrée.
Évaluation des Ambassadrices
D’emblée, les ambassadrices/eurs ont noté qu’ils sont très satisfait.e.s à 90% de leur mission de sensibilisation à la communauté. Ils confirment qu’ils ont bien adhéré au programme de sensibilisation et de la formation reçue au cours de cette 2e année de la réalisation du projet.
Ils ont signalé que les thèmes traités à la formation les ont fort aidés au moment de la sensibilisation et surtout les thèmes en rapport avec la CPN et l’égalité de genre.
La majorité des hommes sensibilisés ont accepté d’accompagner leurs épouses à la consultation prénatale et à l’échographie, ce qui n’était pas le cas auparavant puisque ce n’est une habitude dans la culture burundaise. Dans notre culture, les hommes n’aiment pas être tout le temps à côté de leur femme. Même s’ils vont dans le champ, le mari reste à quelques mètres de sa femme pour ne pas marcher ensemble. Celui qui ose le faire peut être insulté par ses amis, par exemple, en lui disant qu’il a été dominé par sa femme ce qui signifie en Kirundi : Kuganzwa n’umugore.
Parmi ces Ambassadrices/eurs, deux nous ont témoigné qu’eux aussi ont changé leur comportement grâce aux formations reçues concernant la violence conjugale et l’égalité de genre.
Mais, quelque chose de très important a été dit par les ambassadrices, c’est que les consultations prénatales, l’échographie, la gratuité des soins ont changé la mentalité de nos bénéficiaires comme celles qui sont parvenues à mettre au monde des enfants normaux grâce aux traitements médicaux dont elles ont bénéficié.
Au départ, avant de venir au Centre APECOS, elles pensaient que celle qui met au monde un enfant handicapé ou avec une déficience mentale est attaquée par les esprits ou les forces de la nature. Mais grâce aux formations et traitements biologiques bénéficiés à notre Centre, elles ont fini par comprendre que ces situations pourraient arriver à la suite de malformations congénitales ou infections de ses deux parents.
Les Ambassadrices/eurs ont aussi soulevé les difficultés rencontrées, notamment la réticence de certaines personnes à venir au Centre. En effet, il est arrivé des situations où certaines refusent de venir au Centre à cause de l’image que ce centre avait de prendre les personnes vivant avec le VIH/Sida seulement. Elles refusent en disant qu’elles risqueraient d’être discriminées par les voisins.
Par l’intervenante sociale et la contribution du psychologue
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