Après avoir pris connaissance des multiples problèmes des bénéficiaires liés à leurs vulnérabilités (précarité de la vie socio-économique, santé fragile, etc.), l’APECOS, en collaboration avec L’AMIE, ont monté un projet SMNE financé par le gouvernement canadien en vue de contribuer non seulement à la réduction de la mortalité maternelle et infantile, mais aussi à l’amélioration des conditions de vie socio-économiques de ses bénéficiaires en leur offrant les fonds qui leur permettront de mettre en œuvre leurs activités génératrices de revenus (AGR).
En effet, le projet de santé mère, nouveau-né et enfant (SMNE) assiste les enfants et les femmes vulnérables dans le volet médical, nutritionnel, petite enfance et sortie sécuritaire.
Dans cette chronique nous allons nous focaliser sur le volet de sortie sécuritaire qui renferme les AGR. Actuellement, 342 femmes suivies dans le projet ont déjà bénéficié d’AGR. Les activités se déroulent convenablement selon les témoignages recueillis auprès de 58 femmes qui ont participé à une réunion de suivi-évaluation. Certaines disent qu’elles parviennent à manger sans quémander, d’autres disent qu’elles peuvent payer leur modeste loyer, payer les frais de scolarité de leurs enfants grâce aux AGR reçus du projet. Les femmes se sentent valorisées par le projet. Elles témoignent que le fait d’avoir été inscrites et reconnues dans un microfinancement leur permettra d’épargner pour leur futur. Elles témoignent que leurs rêves sont devenus réalité. Elles louent aussi le suivi, l’encadrement, le coaching et l’orientation qui leur sont offerts (par l’intervenante au projet ainsi que les experts) afin de contribuer à la minimisation des risques de perte de ces fonds. Les femmes disent avoir compris le sens d’entreprendre et le but d’être autonome. Elles témoignent le respect que leurs maris ont manifesté ; chose inhabituelle. Elles disent qu’elles ne peuvent pas s’arrêter là. Leurs bravoures ont été mises en action. En juillet 2019, elles ont manifesté leur volonté de faire. Certaines ont décidé de travailler en groupe, car elles ont compris que « l’Union fait la force ». Cette approche est très importante pour les membres du groupe afin de s’entraider, de se compléter et de se relever. En cas de maladie, les autres peuvent aider dans l’écoulement des produits ou des articles. En cas de difficulté, les moins expérimentées profitent de l’expérience de celles qui en détiennent davantage. Ainsi dans cette dynamique, 4 groupes (3 groupes de 14 personnes et 1 de 16 personnes ont déjà été créés avec l’objectif de relever les défis). Elles ont fait le choix de nommer leur groupe :
Groupe 1 : Les bénéficiaires de MUSAGA : RUKUNDO, ce qui signifie « AMOUR ».
Groupe 2 : Les bénéficiaires de KANYOSHA : TUGIRE UBUMWE, ce qui signifie « formons une unité ».
Groupe 3 : les bénéficiaires de BIGWA : DUTERE IMBERE, ce qui signifie « avant au développement ».
Groupe 4 : Les bénéficiaires de KAMESA : TWIKENURE, ce qui signifie « sortons de la pauvreté ».
De plus, des chefs de groupe ont été élues pour gérer les ceux-ci. Celles qui ont plus d’expériences et qui sont dynamiques ont été mises de l’avant.
Enfin, signalons que les AGR ont eu un impact très positif sur les femmes, en particulier, et sur les familles, en général. Les femmes qui étaient en désespoir ont retrouvé l’espoir de vivre : elles ont un sourire aux lèvres. Les hommes qui ne mettaient pas en valeur leurs femmes ont changé de comportement. Les femmes qui quémandaient ont quitté les chemins de la rue. Les enfants qui étaient en malnutrition ont l’espoir de ne plus faire de rechute et retourner dans l’état initial.
Par :
Goreth Nicayenzi et Denise Bantegeyeko
Pour en apprendre plus sur les AGR et le volet de sortie sécuritaire du projet
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Pour en apprendre plus ou soutenir ce projet qui est présentement en campagne de financement : www.amie.ca
Ce projet est financé par le gouvernement du Canada par l’entremise d’Affaires mondiales Canada.